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Antidotes aux afflictions

Antidotes aux afflictions

Appliquer le Dharma à chaque situation permet de croître intérieurement. (Photo par Stéphanie Carter)

La perception directe de la vacuité de l'existence inhérente - la nature de la réalité - est l'ultime antidote qui a le pouvoir d'éliminer les afflictions mentales à leur racine. Cependant, cultiver la vision correcte de la vacuité prend du temps. Entretemps, connaître les antidotes spécifiques à chaque affection et la façon de les appliquer est très bénéfique.

Pour appliquer un antidote, nous devons d'abord être capables de reconnaître l'affliction lorsqu'elle est présente dans notre esprit. Ensuite, nous réfléchissons aux inconvénients de cette affliction, ce qui nous motive à rechercher un antidote à cette dernière.

À un certain moment, un antidote spécifique peut facilement vous permettre d'abandonner une affliction, tandis qu'un mois plus tard, un autre antidote peut fonctionner plus efficacement. Il faut du temps pour se familiariser avec les antidotes et les intégrer en soi. Dans le feu de la colère, ne vous attendez pas à ce que votre esprit s'apaise simplement en lisant la liste des antidotes à la colère. Il est donc sage de se familiariser avec tous les antidotes à cette affliction en méditant sur eux lorsque votre esprit n'est pas submergé par elle.

Ne vous attendez pas à ce qu'une affliction disparaisse parce que vous avez appliqué l'antidote avec succès une fois. Jusqu'à ce que nous ayons réalisé la vacuité directement et non conceptuellement, les afflictions continueront à surgir dans notre esprit. Ne vous découragez pas. Continuez à pratiquer. Faire des efforts pour transformer notre esprit produit des bénéfices pour nous-mêmes et pour les autres.

L'attachement

Qu'est-ce que l'attachement ?

L'attachement est un facteur mental qui, parce qu'il surestime ou exagère l'attrait d'un objet (une personne, une chose, une idée, un sentiment, sa réputation, etc.), s'y intéresse fortement et souhaite le posséder. Ce facteur mental considère l'objet désiré comme permanent, procurant du plaisir, pur et auto-existant (existant en soi, avec un caractère indépendant).

Le détachement est une attitude qui fait obstacle à l'attachement. Il empêche notre esprit de s'engager de façon obsessive dans un objet en comprenant la nature de ce dernier et il élimine la saisie de cet objet, le désir de le posséder.

Quels sont les inconvénients de l'attachement ?

  1. Il engendre l'insatisfaction. Nous ne pouvons pas apprécier ce que nous avons et sommes continuellement insatisfaits, voulant plus et mieux.
  2. Nous vivons des hauts et des bas du point de vue émotionnel.
  3. Nous avons beaucoup d'attentes irréalistes envers les autres et nous ne les acceptons pas pour ce qu'ils sont.
  4. Nous conspirons et complotons pour obtenir ce que nous voulons. Nous agissons hypocritement avec des intentions cachées.
  5. Même si nous déployons de grands efforts sur une longue période pour obtenir les objets de l'attachement, le succès n’est pas assuré.
  6. Nous gaspillons notre vie : nous ne pratiquons pas le Dharma parce que nous sommes distraits ou obsédés par les objets de l'attachement. Même si nous essayons de pratiquer le Dharma, l'attachement interfère continuellement, nous distrayant des pratiques pour cultiver des qualités constructives.
  7. Notre pratique du Dharma peut devenir impure, parce que nous donnons l’impression de pratiquer, mais ce que nous recherchons vraiment, c’est une bonne réputation, des présents, ou le pouvoir.
  8. L'attachement est l'un des principaux obstacles au développement de la concentration.
  9. Nous créons beaucoup de karma négatif par le vol, la convoitise, etc.
  10. Il cause de l'inquiétude, de l'anxiété et de la frustration.
  11. Il entraîne une renaissance inférieure dans le futur et il est la principale cause du samsara de façon générale.
  12. Nous continuons à ressentir de l'attachement dans nos vies futures.
  13. Il nous empêche d'atteindre des réalisations et d'obtenir la libération ou la bouddhéité.
  14. Lorsque nous sommes séparés des êtres chers, nos esprits sont tourmentés par la tristesse et le chagrin. Quand nous sommes avec eux, nous ne sommes pas non plus satisfaits.
  15. Nous mesurons notre succès ou notre échec comme personne en fonction de facteurs superficiels tels que les possessions matérielles et la réussite sociale.
  16. Nous sommes confus parce que nous ne savons pas quoi faire afin de tirer le plus de plaisir possible de chaque situation.
  17. L'attachement est impliqué dans la codépendance et il nous fait nous sentir impuissants parce que nous remettons notre pouvoir dans les mains de ceux qui contrôlent ce à quoi nous sommes attachés.
  18. L'attachement est étroitement liée à la peur et en est l'une des causes. Nous craignons de ne pas obtenir ce dont nous avons envie. Nous craignons d'être séparés des personnes et des objets que nous désirons.

Quels sont les antidotes à l'attachement ?

  1. Rappelez-vous les désavantages de l'attachement et les avantages de l'abandonner.
  2. Considérez le côté laid ou impur de l'objet.
  3. Rappelez-vous l'impermanence de l'objet. Puisqu'il change d'instant en instant et qu'il faudra éventuellement s'en séparer, à quoi sert-il, en ce moment, d’y être accroché ?
  4. Pensez à la mort et rappelez-vous comment les objets de l'attachement ne nous sont d'aucune utilité à ce moment-là et peuvent même être nuisibles.
  5. Demandez-vous : « Même si j'obtiens ce que j'aime, cela m'apportera-t-il un bonheur ultime et durable ?
  6. Rappelez-vous que nous avons eu des plaisirs similaires une infinité de fois dans nos vies antérieures et que cela ne nous a menés nulle part.
  7. Disséquez mentalement l'objet ou la personne pour séparer ses différentes parties, et essayez de trouver ce qui semble si désirable à son sujet.
  8. Réfléchissez au fait que notre esprit crée l’objet désirable en l'interprétant d'une certaine manière et en lui donnant l’étiquette « beau ». Nous confondons alors notre concept de l’objet avec l'objet lui-même.

Antidotes à l'attachement aux éloges et à la réputation

  1. Quand quelqu'un vous complimente, pensez que les mots s'adressent à une personne derrière vous ou à votre maître spirituel visualisé à votre cœur.
  2. Pensez : « Quelqu'un qui me torture n'est pas la cause d'une renaissance inférieure, mais l'attachement aux éloges l'est. »
  3. Rappelez-vous que les autres sont difficiles à satisfaire. Ils peuvent nous encenser maintenant, mais devenir jaloux ou compétitifs par la suite. Ils se fâchent quand nous ne sommes pas d'accord avec eux. Par conséquent, quelle est l'utilité d'être attaché à leurs compliments et à leur approbation ?
  4. Les éloges peuvent conduire à l'arrogance, qui est un énorme obstacle à la pratique du Dharma.
  5. Les éloges ne créent pas de mérites pour nos vies futures, une longue vie, de la force, une bonne santé ou du confort. Ils ne font pas croître notre amour et notre compassion, et ne sont d'aucune aide dans notre pratique du Dharma. Alors à quoi servent-ils ?
  6. Lorsque leurs châteaux de sable s'effondrent, les enfants hurlent de désespoir. De même, nous désespérons et nous nous plaignons lorsque les compliments cessent et que notre réputation n’est plus aussi bonne.
  7. Si quelqu'un fait l'éloge de certaines qualités en nous, ça ne veut pas dire que nous possédons véritablement ces qualités. Une meilleure façon de développer la confiance en soi est de comprendre que nous avons le potentiel de devenir un être pleinement éveillé.
  8. Attachés aux compliments, nous laissons les autres nous manipuler. Nous abandonnons la sagesse discriminante qui discerne qui est digne de confiance et qui ne l'est pas.
  9. Les éloges ne sont pas bénéfiques pour nous ; ils aident plutôt la personne qui les fait. Par exemple, lorsque nous louons les bouddhas et les grands pratiquants, ce n’est pas eux qui en tirent un bénéfice, c’est nous.
  10. Lorsque nous possédons les qualités pour lesquelles nous recevons des compliments, rappelons-nous qu’elles ne nous appartiennent pas. Nous les avons développées grâce à la bonté de ceux qui nous ont élevés et qui nous ont enseigné.
  11. La personne qui nous complimente pourrait nous critiquer cinq minutes plus tard.
  12. Nous ne pouvons pas emporter les éloges avec nous quand nous mourrons.
  13. Les mots doux sont comme un écho. Tout comme un écho dépend des rochers, du vent, des vibrations, et de plusieurs autres causes, les compliments dépendent de nombreux facteurs.
  14. Analysez chaque mot pour voir si le bonheur s'y trouve. Le plaisir que nous ressentons à recevoir des louanges n'existe pas dans les mots eux-mêmes, ni dans la personne qui les a prononcés, ni en nous. Ce plaisir dépend de beaucoup de conditions.

Antidotes à l'attachement sexuel

Il est important de mentionner que le corps et le sexe ne sont pas considérés comme mauvais dans le bouddhisme. Le corps est simplement ce qu'il est, soit une collection de substances physiques. Les rapports sexuels sont une fonction biologique. Cependant, lorsque l'attachement sexuel n'est pas contenu dans notre esprit, il devient difficile de s'engager dans la méditation de concentration et la méditation analytique. Pour accroître notre capacité à nous concentrer sur notre objet de méditation, il est utile d'appliquer de l'un des antidotes suivants.

  1. Rappelez-vous les difficultés qui accompagnent l'attachementromantique. Par exemple, lorsque nous développons une nouvelle relation, nous imaginons des ruses et des stratagèmes, et nous subissons toutes sortes de désagréments pour plaire à l'autre. Une fois que nous sommes en couple, nous nous querellons, vivons de la jalousie et de la possessivité, et sommes confrontés à des attentes. L'autre n'est jamais totalement satisfait de nous, et nous ne sommes jamais totalement satisfaits de lui ou d’elle.
  2. Les relations doivent toujours se terminer. Il est impossible d'être toujours ensemble. S’il y a rencontre, il y aura séparation.
  3. Imaginez la personne quand elle était bébé ou imaginez à quoi elle ressemblera à quatre-vingts ans. Ou bien, pensez qu'elle est votre frère ou votre sœur.
  4. La corps est comme une usine produisant des substances impures et des odeurs. Rien de ce qui sort du corps- excréments, cérumen, mucus, etc. - n'est attrayant. Qu'y a-t-il d'attirant là-dedans ?
  5. Examinez les entrailles à l'intérieur du corps. Si nous ne ressentons pas de désir pour le corps quand la peau ne le recouvre pas, pourquoi le désirons-nous quand il est couvert de peau ?
  6. La nourriture est propre, mais lorsqu'elle est mâchée, elle devient impure. Pensez que le corps est rempli d'aliments partiellement digérés et d'excréments.
  7. Pourquoi décorer un corps qui, laissé à l'état naturel, aurait mauvaise haleine, corps sentirait mauvais et serait recouvert de poils?
  8. Imaginez le cadavre de la personne. corps. Nous n'avons alors aucune envie de caresser ce corps .
  9. Si un squelette nous fait peur, ne devrions-nous pas être également effrayés par un cadavre ambulant ?
  10. Nos propres corps sont des sacs remplis de substances souillées. À quoi sert-il alors d'être obsédé par le fait de toucher et de posséder le corps d'un autre qui est également rempli de telles substances?
  11. Si nous aimons serrer quelqu'un dans nos bras parce que son corps est souple, moelleux, pourquoi ne pas étreindre un oreiller ?
  12. Si nous disons que c'est l'esprit de la personne que nous aimons, cet esprit ne peut pas être touché.
  13. Si nous n'aimons pas toucher des excréments, pourquoi voulons-nous toucher les corps qui les produisent ?
  14. Il peut y avoir du plaisir temporaire dans les relations sexuelles, mais ce plaisir disparaît rapidement, et nous revenons au point de départ.

Colère

Qu'est-ce que la colère ?

Colère (l'hostilité) est un facteur mental qui, en référence à l'un des trois objets, agite l'esprit en étant incapable de supporter l'objet ou en ayant l'intention de lui faire du mal. Les trois objets sont la personne ou l'objet qui nous fait du mal, la souffrance que nous recevons ou la raison pour laquelle nous sommes blessés. Le mot "la colère» comprend ici un éventail d'émotions, y compris l'irritation, l'agacement, le ressentiment, la rancune, la rancune, la vengeance, la rage, etc.

La patience est un état mental qui contrecarre la colère. C'est la capacité de rester ferme et calme face à la souffrance ou au mal. Il existe trois types de patience : 1) la patience qui s'abstient de se venger, 2) la patience qui est capable d'endurer la souffrance, et 3) la patience de pratiquer le Dharma et de défier nos idées fausses.

Quels sont les inconvénients de la colère et de l'hostilité ?

  1. Un instant de la colère détruit une grande partie du potentiel positif que nous avons créé avec tant d'efforts.
  2. Nous devenons désagréables et de mauvaise humeur et sommes souvent de mauvaise humeur.
  3. Colère ruine les amitiés, génère des tensions avec les collègues et est la principale cause de guerres et de conflits.
  4. Colère nous rend malheureux, et nous disons et faisons des choses qui rendent les autres, en particulier les personnes auxquelles nous tenons le plus, malheureux.
  5. Elle nous prive de notre raison et de notre bon sens et nous fait agir de manière outrageante, en disant et en faisant des choses qui nous causent plus tard de la honte.
  6. Sous son influence, nous nuisons aux autres, physiquement et mentalement.
  7. Parce que nous agissons si mal, les autres ne nous aiment pas et peuvent même nous souhaiter du mal.
  8. Nous perdrons rapidement notre sang-froid dans nos vies futures.
  9. Nous créons beaucoup de karma, nous faisant renaître dans un endroit avec beaucoup d'animosité, de violence et de peur.
  10. Cela entrave notre avancement spirituel, et nous sommes incapables d'atteindre des réalisations. En particulier, cela nuit à notre culture de l'amour et de la compassion et nous empêche de devenir un Bodhisattva.
  11. D'autres peuvent faire ce que nous voulons par peur, mais ils ne nous aiment ni ne nous respectent. Est-ce ce que nous voulons?

Quels en sont les antidotes ?

  1. Rappelez-vous les désavantages de la colère et les avantages de l'abandonner.
  2. Pourquoi être malheureux et en colère si nous pouvons changer une situation ? Pourquoi être mécontent et en colère si la situation ne peut être corrigée ?

La patience de s'abstenir de représailles : antidotes à la colère qui survient lorsque nous avons été blessés ou menacés

  1. Nous avons des problèmes et sommes blessés par une autre personne parce que nous avons créé la cause dans le passé en faisant du mal aux autres. Par conséquent, pourquoi être en colère contre l'autre personne ? Seuls notre esprit égoïste et nos afflictions sont à blâmer. Si nous avions fait des efforts dans le passé pour atteindre la libération ou l'illumination, nous ne serions pas dans cette situation difficile maintenant.
  2. L'autre personne est malheureuse et c'est pourquoi il nous fait du mal. Reconnaître sa souffrance. Les personnes malheureuses devraient être l'objet de notre compassion, non de notre la colère.
  3. La personne qui nous fait du mal est sous le contrôle de ses afflictions, alors pourquoi être en colère contre lui ?
  4. Si la nocivité était la nature de l'autre personne, pourquoi être en colère contre elle ? Nous ne sommes pas en colère contre le feu parce qu'il brûle, car c'est sa nature. Si la nocivité n'est pas dans la nature de l'autre, pourquoi se mettre en colère ? Nous ne sommes pas en colère contre le ciel quand il pleut car les nuages ​​d'orage ne sont pas sa nature.
  5. Rappelez-vous nos fautes. Nos actions négligentes ou inconsidérées dans cette vie peuvent avoir stimulé le problème.
  6. Si nous abandonnons le l'attachement aux possessions matérielles, amis et parents, et nos corps, nous ne serons pas en colère quand ils seront blessés.
  7. Lorsque les gens mentionnent avec précision nos défauts, ils disent ce qui est vrai et ce que beaucoup d'autres personnes ont observé, alors pourquoi être en colère contre eux ? C'est comme si quelqu'un déclarait un fait, par exemple : « Il y a un nez sur ton visage ». Tout le monde le voit, alors pourquoi essayer de le nier ? De plus, ils nous donnent une chance de corriger nos défauts et de nous améliorer.
  8. Si nous sommes blâmés injustement, il n'y a aucune raison d'être en colère parce que l'autre personne est mal informée. Nous ne nous fâchons pas si quelqu'un dit que nous avons une corne sur la tête parce que nous savons que ce n'est pas vrai.
  9. En ripostant, nous créons plus de négatif karma rencontrer plus de problèmes à l'avenir. Supporter la difficulté consomme notre négatif créé précédemment karma.
  10. L'autre personne crée du négatif karma en nous faisant du mal et récoltera les fruits de ses actions. Par conséquent, il devrait être l'objet de compassion, non la colère.
  11. Disséquez mentalement la personne ou la situation en plusieurs parties et recherchez exactement ce qui est si désagréable.
  12. Voyez comment notre propre esprit crée l'ennemi en interprétant la situation d'une certaine manière et en donnant les étiquettes "mauvais" et "ennemi".
  13. L'état mental qui veut riposter et infliger de la douleur aux autres est épouvantable. Il y a déjà assez de souffrance dans le monde. Pourquoi en créer plus ?
  14. Faire du mal aux autres et prendre plaisir à leur causer de la douleur écrase notre propre estime de soi.
  15. Il n'y a aucune raison de se mettre en colère contre quelqu'un qui critique Triple Gemme ou notre professeur de Dharma. Elle ne le fait que par ignorance. Sa critique ne nuit pas à la Triple Gemme du tout.
  16. Souvenez-vous de la gentillesse de l'ennemi pour nous avoir donné l'occasion de pratiquer la patience, car sans elle, nous ne pouvons pas atteindre l'illumination. La patience ne peut être pratiquée qu'avec un ennemi. Nous ne pouvons pas pratiquer la patience avec le Bouddha ou nos amis; donc l'ennemi est rare et spécial.
  17. Si nous sommes des pratiquants du Dharma, il n'y a aucun sens à compter sur le Bouddha tout en continuant à nuire aux êtres sensibles. Non seulement nous devenons des hypocrites, mais nous nuisons également aux êtres sensibles que le Bouddha chérit plus que lui-même.
  18. Si nous sommes gentils avec les autres, ils nous aimeront et nous aideront même maintenant. En fin de compte, la pratique de la patience nous conduira à atteindre l'illumination.
  19. Pensez : « Cette personne que je trouve si désagréable et moi-même sommes impermanents et vides d'existence inhérente.
  20. Souvenez-vous de la gentillesse de la personne envers vous dans des vies antérieures et pensez : « Je dois prendre soin d'elle avec amour maintenant.

La patience d'endurer volontairement la souffrance : antidotes à la colère qui surgit lorsque l'on souffre

  1. Rappelez-vous que la nature de l'existence cyclique n'est pas satisfaisante. La douleur et les problèmes viennent naturellement. Il n'y a rien d'étonnant, par exemple, à tomber malade.
  2. Réfléchissez aux avantages d'éprouver de la douleur (p. ex., lorsque vous êtes malade) :
    1. Notre arrogance diminue et nous devenons plus humbles, reconnaissants et réceptifs aux autres.
    2. Nous voyons plus clairement la nature insatisfaisante de l'existence cyclique. Cela nous aide à générer le détermination à être libre de l'existence cyclique et d'atteindre la libération.
    3. Notre compassion pour ceux qui souffrent augmente parce que nous comprenons leur expérience.
  3. Faire le prendre et donner méditation.
  4. Les gens du monde endurent volontairement de nombreuses difficultés pour le gain et la réputation du monde. Pourquoi ne pouvons-nous pas endurer les difficultés et les inconvénients liés à la pratique du dharma, qui nous apportera la paix et le bonheur ultimes ?
  5. Si nous nous entraînons à être patients avec de petites souffrances, alors par le pouvoir de la familiarité, nous pourrons plus tard endurer facilement de grandes souffrances.

Jalousie

Qu'est-ce que la jalousie?

La jalousie est un facteur mental qui, hors l'attachement au respect et au gain matériel, est incapable de supporter les bonnes choses que les autres ont.

La joie est un état mental dans lequel nous nous réjouissons lorsque les autres ont de bonnes qualités, des opportunités, des talents, des possessions matérielles, du respect, de l'amour, etc.

Quels sont les inconvénients de la jalousie ?

  1. Nous sommes malheureux et bouleversés et nous ne pouvons peut-être pas bien dormir.
  2. Nos propres qualités sont épuisées.
  3. Nous devenons craintifs parce que quelqu'un d'autre peut obtenir ce que nous voulons.
  4. La jalousie détruit des amitiés chères.
  5. Cela nous rend stupides aux yeux de ceux que nous respectons.
  6. Sous son influence, nous planifions comment détruire le bonheur des autres et, ce faisant, nous perdons notre propre estime de soi.
  7. Nous calomnions, médisons et parlons mal des autres.
  8. Nous blessons les autres et blessons leurs sentiments.
  9. Nous créons du négatif karma, apportant plus de problèmes dans les vies futures.
  10. La jalousie détruit notre vertu, nous empêchant ainsi de recevoir le bonheur du monde et du Dharma.

Quels sont ses antidotes ?

  1. Rappelez-vous les inconvénients de la jalousie et les avantages de l'abandonner. La jalousie ne fait que nous nuire.
  2. Réjouissez-vous de la bonne fortune et des qualités des autres. Ce faisant, notre esprit devient heureux et nous créons un grand potentiel positif.
  3. Si les choses dont nous sommes jaloux sont des objets du monde (argent, possessions, beauté, connaissances du monde, pouvoir, réputation, force, talents, etc.), rappelez-vous qu'ils ne nous apportent de toute façon aucun bonheur ultime. S'il s'agit de qualités et de vertus du Dharma chez les autres, rappelez-vous qu'en les possédant, nous en bénéficierons car ces personnes nous aideront, nous et tous les autres.
  4. Rappelez-vous que nous disons souvent : « Comme ce serait merveilleux si les autres avaient le bonheur. Je travaillerai pour le bien des autres. Maintenant, quelqu'un d'autre est heureux et nous n'avons même pas eu à lever le petit doigt pour que cela se produise. Alors pourquoi lui en vouloir de ce bonheur ? Cela est particulièrement vrai s'il ne s'agit que d'un bonheur temporaire et mondain.
  5. La jalousie ne nous donne pas ce que nous désirons. Par exemple, que notre rival reçoive de l'argent ou non, cela ne change rien au fait que nous n'en avons pas.
  6. Si nous étions les meilleurs et les plus talentueux, le monde serait dans un triste état car nous ignorons tant de choses. Ainsi, il est bon que les autres soient plus compétents et capables que nous parce que nous pouvons bénéficier de ce qu'ils font et apprendre d'eux.

Arrogance

Qu'est-ce que l'arrogance ?

L'arrogance est un facteur mental qui saisit fortement la mauvaise conception du "je" et du "mien" et gonfle leur importance, nous faisant nous sentir supérieurs aux autres. Nous devenons gonflés et vaniteux.

La confiance en soi et l'humilité sont des états mentaux dans lesquels l'esprit est détendu, réceptif à l'apprentissage, confiant en nos capacités et satisfait de notre situation. Nous ne ressentons plus le stress d'avoir besoin de faire nos preuves ou d'être reconnus.

Quels sont les inconvénients de l'arrogance ?

  1. Nous sommes condescendants envers ceux qui nous sont inférieurs, compétitifs avec ceux qui ont les mêmes capacités et jaloux de ceux qui sont meilleurs.
  2. Nous avons l'air ridicules et pathétiques en nous montrant et en nous vantant.
  3. Notre esprit est rempli de stress d'essayer de faire nos preuves.
  4. Nous sommes facilement offensés.
  5. L'arrogance nous empêche d'apprendre et est donc un gros obstacle au progrès spirituel.
  6. Nous créons du négatif karma qui se traduit par une renaissance inférieure. Même lorsque nous renaîtrons humains à nouveau, nous serons pauvres, dépourvus de bonheur, nés dans une position modeste et aurons une mauvaise réputation.

Quels sont les antidotes à l'arrogance ?

  1. Rappelez-vous ses inconvénients et les avantages de l'abandonner.
  2. Toutes nos bonnes qualités, notre richesse, notre talent, notre beauté physique, notre force, etc., sont dues à la gentillesse des autres. Si d'autres ne nous l'ont pas donné corps, s'ils ne nous apprenaient pas, ne nous donnaient pas un travail, etc., nous n'aurions rien et nous manquerions de connaissances et de bonnes qualités. Comment pouvons-nous nous considérer comme supérieurs alors qu'aucune de ces choses ne vient uniquement de nous ?
  3. Pensez aux douze liens, aux douze sources, aux dix-huit constituants et à d'autres sujets difficiles. Nous verrons rapidement que nous ne savons pas grand-chose du tout.
  4. Rappelez-vous nos fautes.
  5. Reconnaissez que l'arrogance est une façon à peine déguisée, mais inefficace, de se sentir bien dans sa peau. Concentrez-vous plutôt sur le développement d'une véritable confiance en soi basée sur le fait d'avoir Bouddha potentiel.
  6. Tant que nous sommes encore sous le contrôle des afflictions et karma et sont obligés de renaître de manière incontrôlable, de quoi peut-on être fier ?
  7. Le « je » indépendant qui est saisi comme étant si important n'existe pas du tout.
  8. Contemplez les bonnes qualités des autres, en particulier les bouddhas et les bodhisattvas. On voit vite nos qualités pâlir en comparaison. Il est plus approprié pour nous de travailler dur pour cultiver de bonnes qualités et d'aspirer à devenir comme les bouddhas et les bodhisattvas.
  9. Confessez nos actions destructrices. De quoi pouvons-nous être fiers lorsque nous avons tant de graines karmiques négatives dans notre esprit ?
  10. Faites des prosternations afin de diminuer notre arrogance et de développer le respect pour ceux qui ont de bonnes qualités.

S'il te plait regarde Méditations guidées sur les étapes du chemin par Thubten Chodron (Snow Lion Publications) pour plus d'informations et d'aide sur ce sujet.

Vénérable Thubten Chodron

La Vénérable Cheudreun s'intéresse à l'application pratique des enseignements de Bouddha dans notre vie quotidienne et les explique de manière simple et compréhensible pour les Occidentaux. Elle est renommée pour ses enseignements chaleureux, drôles et lucides. Ordonnée nonne bouddhiste en 1977 par Kyabje Ling Rinpoché à Dharamsala, en Inde, et en 1986, elle a reçu la complète ordination de bhikshuni à Taiwan. Lire sa biographie.